Partie croissante de la valeur d’entreprise, les intangibles ne sont pas représentés par les états financiers. Aujourd’hui nous décidons de porter votre attention sur un de ces actifs immatériels qui fait partie de la routine des entreprises: gérer la qualité de son approvisionnement.

Dans une époque où la spécialisation et la sous-traitance vont de pair, on comprend que disposer d’un réseau de fournisseurs cohérent est devenu une ressource majeure pour l’entreprise. Sur la route du succès, la question du « make or buy » se place aujourd’hui au départ des décisions. L’entrepreneur ne peut donc plus se reposer sur un rapport purement transactionnel en prenant la minimisation du prix comme unique déterminant de la stratégie d’achat.

Alors qu’on représentait il y a quelques années une entreprise efficace de par la cohésion de sa structure, on assiste aujourd’hui à une petite révolution dans notre économie. Les exemples à suivre sont à présent ceux qui prennent soin de leurs fournisseurs voire même envisagent la sous-traitance de certaines activités. Pourquoi aller si loin ? La problématique du coût est une constante connue de tous, mais les sociétés les plus efficientes y voient également un outil supplémentaire de création de valeur.

Pleinement entrées dans l’économie digitale, les entreprises cherchent à intégrer au mieux les fournisseurs dans leurs processus de production. Les innovations liées aux outils informatiques de gestion des fournisseurs doivent donc être entièrement exploités afin d’en optimiser les rapports. L’entrepreneur a donc la responsabilité de former des partenariats durables et des alliances stratégiques en vue d’un seul but commun. On remarque ainsi qu’une approche collaborative avec les fournisseurs crée une interdépendance qui a pour but de mener à la fameuse stratégie gagnant-gagnant.

En effet, dans un monde ou le relationnel reprend tout son sens, la valeur est désormais composée du bénéfice social, indissociable du bénéfice économique, qui assure la pérennité d’une activité. La gestion relationnelle en fait partie, comme en témoigne l’exemple de la bienveillance des fournisseurs. Ceux-ci, plus confiants, se transforment parfois même en de véritables conseillers-spécialistes sans engagement pour l’entreprise.

Alors même s’il reste très difficile d’en chiffrer la valeur ajoutée, on remarque qu’une bonne maîtrise des rapports-fournisseurs est très recherchée par les investisseurs qui considèrent cet élément comme un atout majeur pour quiconque prétend maîtriser sa stratégie à long terme et valoriser au mieux son entreprise le moment venu.